Épaves sous-marines de Guadeloupe
Des galions espagnols aux paquebots à vapeur, les Antilles sont parsemées de nombreuses épaves. On estime à plus de 200 le nombre de bateaux coulées en Guadeloupe par les guerres, la piraterie ou les cyclones.
Même si la grande majorité repose dans des profondeurs abyssales, certaines sont au contraire bien au bord de l’île, sur des hauts fonds, ou engloutis dans la vase.
Nous vous présentons ici un tour d’horizon des épaves marines observables en snorkeling (palmes, masque et tubas) ou en plongée sous-marine dans tout l’archipel guadeloupéen.
Épaves peu profondes
A porté de palmes masque et tuba
Depuis le littoral, voici des vestiges historiques sous-marins faciles à observer dans des eaux peu profondes.
Flûtes napoléoniennes de l'Anse à la Barque
Anse à la Barque, entre Bouillante et Vieux-Habitants, concentre un grand nombre d’épaves historiques. Ce sont les vestiges des flûtes napoléoniennes, à 3 mètres de fond, qui sont faciles à observer. Elles se sont coulées d’elles-mêmes, prisonnières dans l’anse d’une attaque de la flotte anglaise. On y observe les fonds de cale des bateaux et les canons qui gisent à coté.
Les épaves du Moule
Le Moule, ancien grand port de la Guadeloupe, possède des épaves qui ont fait l’objet de fouilles archéologiques. De vielles ancres émergent à fleur d’eau, entre le port et la plage de l’Autre Bord.
Sortie snorkeling
Ces vestiges des fonds marins sont visitables en palmes, masque et tuba, ou snorkeling, mais sont éloignées de la côte. Il faudra s’y rendre en kayak ou bateau.
L'épave de l’îlet Caret
Au large de Saint-Rose en Basse-Terre, l’épave affleure presque à la surface ! Il est possible d’aller la voir avec les excursions proposées dans la réserve du GRAND-CUL-de-SAC Marin. Elle se situe à l’ouest de l’îlet Caret et au nord de l’île La Biche.
L'épave de l'îlet Fortune
Au large de Goyave en Guadeloupe, cette épave de métal émerge complètement des fonds marins. Pour s’y rendre, il faudra louer un bateau ou un kayak. Elle se situe au nord-est de l’îlet Fortune
Épaves des récifs
En plongée bouteille ou apnée confirmée
Ce sont des épaves du XXe siècle, souvent coulées pour créer du récif corallien et des sites de plongée sous-marine.
Le Franjack
Le Franjack a été coulé par 20 mètres de fonds face à Bouillante. Petite épave qui se plonge souvent. C’est la première épave coulée à Bouillante pour créer du récif et un nouveau site de plongée sous-marine. Elle peut se voir depuis la surface.
Le Gustavia
Le Gustavia est immergé à 40 mètres de fond dans la réserve Cousteau. Les clubs de plongée le proposent occasionnellement car sa profondeur demande un niveau confirmé de plongée en bouteille.
L'Augustin Fresnel
L’Augustin Fresnel est le dernier bateau coulé pour la plongée à Bouillante. Il se situe au sud de la Réserve Cousteau. Le fond du bateau repose à 30 mètres de fonds. Cette épave est suffisamment grande pour que l’on puisse en visiter l’intérieur.
Le Ferry des Saintes
Peu proposé à la plongée dans les clubs, ce ferry est coulé en plein dans la baie des Saintes à 20 mètres de profondeur. On peut se rendre à l’intérieur ou profiter des bancs extérieurs !
Vestiges bonus
Proposés en plongée bouteille
Voici deux plongées « épaves » proposées par des clubs en Grande-Terre, l’avion de Port Louis et les ancres de La Désirade.
L'Avion
Sympathique plongée atypique proposée par les clubs de Port-Louis : une épave d’avion qui repose à 20 mètres de profondeur. L’avion servait à l’épandage aérien de pesticides sur les bananeraies.
Les ancres de La Désirade
Au départ de La Désirade ou de Saint-François, cette plongée peu profonde, appelée Le Tuyau, permet de voir d’anciennes ancres laissées par les premiers navires européens.
Archéologie sous-marine en Guadeloupe
Des fouilles archéologiques sont régulièrement entreprises en Guadeloupe. Ainsi, les site de l’Anse à la Barque, du Moule, des Saintes, ont été fructueuses sur le passé colonial et post colonial de la Guadeloupe.
Beaucoup d’épaves sont englouties dans le sable ou la vase et rendent difficiles les travaux de recherche. Un seul ouvrage a été édité des fouilles réalisées en Guadeloupe, « Racines sous-marines » de Bernard Vicens que l’on trouve dans les librairies de Guadeloupe.
En savoir plus sur les sites de fouilles et les recherches aux Antilles ici :
An Overview of Maritime Archaeological Research of the Colonial Period in the French Antilles